Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : JÉRÔME VACHONLecture : 6 min.
Chômage, enclavement, absence de mixité sociale… Diverses variables socio-économiques permettent de comprendre les difficultés de socialisation des jeunes en zones sensibles. Mais jusqu’ici, en France, on s’était refusé à prendre en compte la dimension culturelle du problème. Le sociologue Hugues Lagrange franchit le pas dans son nouvel ouvrage « Le déni des cultures ». Une recherche qui a suscité de nombreuses réactions, souvent critiques, ces dernières semaines.
Vous soulignez l’importance des déterminants culturels dans la socialisation des jeunes des quartiers populaires. Cela remet-il en cause les facteurs socio-économiques classiques ?L’organisation familiale, la situation socioprofessionnelle des parents, la structuration sociodémographique du quartier constituent évidemment des variables déterminantes pour la socialisation des jeunes. Néanmoins, il serait hémiplégique de ne prendre en compte que ces données. A structure familiale, âge, sexe et statut socioprofessionnel des parents égaux, la recherche que j’ai menée montre que la variable du pays d’origine introduit, chez les jeunes des familles sahéliennes, un risque significativement…
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