Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 3 min.
Le débat sur les Roms nous interroge sur les peurs à l’œuvre dans notre corps social, et nous confronte peut-être à une « ethnicisation » croissante de la mise en jeu de seuils de tolérance. Bien sûr, les premières questions qui surgissent sont celles de la stigmatisation, avec son cortège d’amalgames (entre gens du voyage et Roms, entre Roms et Roumains), et de son utilisation à des fins largement tactiques. La responsabilité des politiques et des gouvernants est-elle de devancer ou de solliciter les peurs sociales ? Dans ce type de débats, la seule alternative est-elle entre angélisme et diabolisation ? Ces débats mettent aussi en lumière un certain nombre de flottements ou de contradictions.Tout d’abord, la libre circulation des personnes dans l’espace européen peut-elle s’accommoder, pour les Roumains, d’un régime transitoire qui permet d’organiser l’insécurité du séjour dans un autre Etat membre au bout de trois mois ? Comment peut-on concilier cet état de fait avec le modèle d’intégration européen et, pour reprendre la terminologie communautaire, les « stratégies d’inclusion active » ?Ensuite, la proscription en France des statistiques par origine nationale ou ethnique est-elle…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques