Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : CAROLINE HELFTERLecture : 16 min.
Profondément réformé il y a trois ans, le dispositif de protection de l’enfance cherche ses marques. Au cœur de ce chantier, la redéfinition des places respectives de l’intervention administrative et judiciaire devrait conduire à un rapport renouvelé aux familles. Mais, désorientés par différentes modifications de leurs conditions d’exercice, les travailleurs sociaux semblent en peine de retisser le lien avec les usagers.
Près de 6 milliards d’euros : tel est, calculé par l’Observatoire national de l’action sociale décentralisée (ODAS), le montant des dépenses dévolues en 2009 par l’ensemble des départements à l’aide sociale à l’enfance (1). Représentant 80 % de ce total, le placement des enfants (en familles d’accueil ou en établissement) se taille la part du lion. « Diminuer le nombre de placements et travailler autrement avec les familles : voilà le pari », affirme Patricia Adam, députée (PS) et conseillère générale du Finistère (2). « L’enjeu n’est pas uniquement financier », précise celle qui est aussi présidente du groupement d’intérêt public Enfance en danger (3). « Si, dans les cinq ans qui viennent, on dégageait 10 % des sommes dédiées…
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