Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : ELSA FAYNERLecture : 1 min.
CÉTACÉ DE HAINE. Elle a 18 ans. Lui, quatre de plus. Elle tombe sous le charme, se marie, va habiter à ses côtés dans une maison isolée. Peu à peu, il rentre aviné. Et la frappe. Au début, elle ne dépose ni main courante ni plainte. Il est chasseur, possède un fusil chargé toute l’année. Durant six ans, elle se rend aux urgences deux fois par semaine. Jusqu’au jour où il s’en prend à leur fils de 3 ans. Le lendemain, un dimanche, il part à la chasse. Après les avoir enfermés dans la maison. Elle a un double des clés. Pas pour la voiture, en revanche. Alors elle part à pied chez son frère, à qui, jusqu’ici, elle n’a rien dit. Elle y est accueillie pendant un mois, mais les menaces du mari pleuvent. Une assistante de service social place alors la mère et l’enfant dans un centre pour personnes en danger, à 40 kilomètres de là. Ils y bénéficient d’un suivi psychologique. Le fils va à l’école du centre, accompagné par les éducateurs. « Une structure entourée de grilles avec digicode. Rassurant, en quelque sorte », raconte Laura Granny, vingt-trois ans plus tard. Jusque-là, elle n’est pas parvenue à écrire sur cet épisode de sa vie. Mais elle sait qu’elle n’a pas terminé de jeter sa « baleine…
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