Publié le : Dernière Mise à jour : 05.08.2017Par : ELSA FAYNERLecture : 1 min.
Sylvie Granotier et Michèle Lesbre ont écouté puis restitué les témoignages de personnes sans papiers qui ont atterri en prison.
A la demande de travailleurs sociaux, en 2008, deux écrivains se sont rendus en prison durant plusieurs mois pour recueillir les témoignages et raconter les histoires de détenus rarement écoutés, les détenus « sans papiers ». Sylvie Granotier et Michèle Lesbre placent d’emblée les termes entre guillemets. « Comme si c’était le fondement d’une quelconque identité », regrettent-elles, cherchant pourtant un point commun entre ces hommes. C’est leur « souplesse d’adaptation » qui les frappe d’abord, cette facilité à apprendre les langues des pays traversés. Cette absence de plainte aussi. « On prend des risques, on assume », résument les auteures. Elles parlent pour Kadri, Mauritanien, qui est passé par l’Allemagne avant de trouver un travail à Strasbourg avec de faux papiers. Un soir, il a bu, et s’est battu. Douze mois de prison. Elles parlent pour Sambo, Yueming, Baroudi, Pékini et les autres, qu’elles rencontrent en petits groupes, régulièrement. Eux racontent leur périple, leurs angoisses, leurs désillusions, les…
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