Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : JÉRÔME VACHONLecture : 6 min.
Bénéficier d’un cours de plomberie et enseigner le piano… Apprendre et transmettre : tels sont les mots-clés des réseaux d’échanges réciproques de savoirs, nés voilà trente ans à Evry. Mais dans notre société de la marchandisation, l’échange gratuit de connaissances a-t-il encore du sens ? Le point de vue engagé de Claire Héber-Suffrin, fondatrice du mouvement.
Comment sont nés les réseaux d’échanges réciproques de savoirs ?A la fin des années 1970, mon mari, Marc, était adjoint au maire de la ville nouvelle d’Evry, chargé des affaires sociales. Avec Louis Launay, directeur de la Mission d’éducation permanente, ils m’ont demandé de venir raconter l’expérience d’échanges de savoirs que nous avions menée ensemble, quelques années plus tôt, dans et autour de l’école primaire d’Orly où j’étais enseignante, d’ailleurs très inspirée de la pédagogie Freinet. Plusieurs personnes se sont montrées enthousiastes, et nous avons fait un tour de table pour noter les offres et demandes de savoirs de chacun : anglais, cuisine, couture, droit… Nous les avons photocopiées et chacun des participants les a diffusées autour de lui. Le réseau est né ainsi.Qu’est-ce…
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