Publié le : Dernière Mise à jour : 21.08.2017Par : ÉLÉONORE VARINILecture : 11 min.
Depuis vingt-cinq ans, la troupe du théâtre Eurydice-ESAT, à Plaisir, monte sur les planches. Son originalité : réunir des personnes souffrant de handicaps psychiques en leur offrant l'opportunité d'exercer les métiers du spectacle - son, lumière, décors, costumes, communication événementielle et comédie.
« Le petit déjeuner, c'est le repas le plus important. C'est pour ça que je bois du vin blanc ! », lâche Filet, accoudé au bar Chez René. Les spectateurs s'esclaffent, tandis que les réflexions absurdes sur le quotidien s'enchaînent, dans l'adaptation de la pièce Brèves de comptoir. Chez René défilent une ribambelle de personnages qui vont au bistro « pour dire des conneries - sinon on va les dire où ? » : des pervenches, des infirmières, un boucher, des ouvriers, des retraités... et des travailleurs handicapés ! Excepté que ces derniers ne sont pas des personnages fictifs mais, cachés sous les costumes, les comédiens du théâtre Eurydice-ESAT(1). Applaudissements. Le rideau tombe. Dans les coulisses, une vingtaine de personnes s'activent, certaines se démaquillent, d'autres se déshabillent, tandis que, dans le brouhaha, des craintes s'expriment…
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