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« Parler de vulnérabilité stigmatise les pauvres »

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Les mots pour désigner la pauvreté changent. Après l'« exclusion », la « vulnérabilité » prend le devant de la scène lexicale dans le champ des politiques sociales. Un terme qui place les pauvres en situation de victimes-responsables, et non plus de citoyens, dénonce la sociologue et psychanalyste Hélène Thomas, qui publie « Les vulnérables. La démocratie contre les pauvres ».
Vous notez que le terme « vulnérabilité » s'impose peu à peu pour qualifier les populations pauvres. Que recouvre ce changement sémantique ? Je voulais étudier la manière dont, dans le discours sur la globalisation, et surtout en ces temps de crise, on parle des classes populaires dans les discours public, expert et scientifique. Et aussi pourquoi ces discours partagent un même lexique. Déjà, dans les années 1990, la catégorie et le mot « pauvreté » avaient disparu au profit d'« exclusion ». Celui-ci est à son tour devenu un peu infamant dans la bouche des politiques et des experts. La « vulnérabilité » a alors progressivement colonisé le discours public sur la pauvreté. L'une de mes hypothèses est que ce changement de vocabulaire traduit un mouvement de psychologisation…
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