Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : CAROLINE HELFTERLecture : 1 min.
PUNIR OU CORRIGER ? Le contenu des livres ne tient pas toujours les promesses annoncées par leur titre, même lorsque ce dernier n'est pas spécialement aguicheur. Rien de tel ici : chacun trouvera dans ce bref ouvrage de Nathalie Dollé ample matière à se demander s'il faut, ou pas, emprisonner les mineurs. La journaliste, évidemment, a bien son opinion sur la question, mais son propos est moins d'imposer ses vues que de nourrir la réflexion. Et de présenter, à cet égard, un flash-back très ramassé de deux cents ans de justice des mineurs, particulièrement éclairant. Au fil des époques, et selon la confiance que la société a en elle-même, c'est-à-dire aussi en ses enfants, on voit ainsi osciller le balancier répression/éducation. Enferme-t-on pour « réprimer et punir » ou pour « éduquer et corriger » ? Le débat se pose en ces termes au début du XIXe siècle, qui développe l'idée d'une justice spécifique pour les enfants déviants et met en place deux types d'enfermement destinés aux moins de 16 ans : la prison pour ceux qui ont commis des délits ou des crimes « avec discernement », des maisons de correction ou de redressement pour éviter que les jeunes ayant agi sans discernement…
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