Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : CLÉMENCE DELLANGNOLLecture : 10 min.
Parce que les urgences sont parfois le seul lieu de soins des personnes victimes de violences, l'hôpital de la Cavale blanche, à Brest, a mis en place une unité d'accueil expérimentale composée d'une infirmière, d'une psychologue et d'une assistante sociale. Leur rôle : écouter les patients et les orienter vers les partenaires de l'aide aux victimes.
Le téléphone contre l'oreille, Marie-Aude Argouarc'h s'est calée dans le fond de son fauteuil. Elle parle peu, laisse son interlocutrice déverser son angoisse, mais tente de la rassurer : « Votre avocat a dû vous dire comment les choses allaient se passer... Monsieur est en prison, vous êtes en sécurité pour faire vos démarches. » Derrière son bureau, une affiche évoque un dessin d'enfant. Une famille au complet, devant une maisonnette à cheminée, avec un petit chien et un grand soleil. Le père enlace la mère, qui tient son bras plâtré en écharpe. « C'est un homme comblé, proclame le texte. Une maison, deux enfants, un chien et une femme battue. » Marie-Aude Argouarc'h est assistante de service social au centre hospitalier universitaire (CHU) de la Cavale blanche, à Brest (Finistère). Avec Nathalie…
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