Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 3 min.
Qui se souvient encore aujourd'hui du climat dans lequel fut votée la loi du 31 juillet 1999 créant la couverture maladie universelle, ou CMU ? L'affiliation généralisée à la sécurité sociale de ceux qui ne disposaient d'aucune prise en charge ne fit alors guère débat : elle se situait dans le prolongement des initiatives de nombreuses collectivités pour moderniser l'aide médicale et mettre fin à une « médecine des pauvres ». En revanche, fut plus âprement discutée la création d'une couverture complémentaire santé ouverte gratuitement et largement à tous ceux que la modestie de leurs ressources empêchait de recourir à une mutuelle ou à une assurance individuelle. Et la possibilité, au-delà des organismes traditionnels de protection complémentaire, de souscrire cette CMU-C directement auprès du régime de base auquel on est rattaché fut considérée par certains comme une innovation dangereuse. C'est dire que l'apparition, pour la première fois dans notre système de protection sociale, d'un bouclier sanitaire en fonction des revenus n'alla pas de soi, loin s'en faut. Bien sûr, ce ne fut pas, il y a dix ans, l'opposition exacerbée à laquelle se heurte aujourd'hui le président Obama…
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