Publié le : Dernière Mise à jour : 27.07.2017Par : ÉLÉONORE VARINILecture : 2 min.
Voilà trente ans, la cité Olivier-de-Serres, à Villeurbanne, était démolie, dans un contexte politique de stigmatisation de l'immigration.
Le quartier Olivier-de-Serres, à Villeurbanne (Rhône), fut démoli entre 1978 et 1984, mais la « cité-ghetto » reste toujours très présente dans les mémoires. Répartis sur un terrain de 2 400 m2, 6 barres de 8 étages, 336 logements, 71 garages... La cité a été construite hâtivement à la fin des années 1950 pour les rapatriés d'Algérie. Très vite, des conflits éclatent entre le propriétaire - la régie Simon - et les rapatriés, car les charges sont trop élevées et la cité n'est pas entretenue. Progressivement, les immigrés d'Algérie, du Maroc et de Tunisie remplacent les pieds-noirs. En 1977, sur 200 familles logées, 95 % sont d'origine maghrébine, une concentration qui ne facilite pas le désenclavement du quartier. Le mot « ghetto » est employé pour qualifier Olivier-de-Serres dès 1975. Le cabinet du maire de Villeurbanne enregistre un nombre croissant de lettres et de pétitions du voisinage contre les occupants de la cité : « jeunes », « délinquants », « nord-africains », « une invasion », écrivent certains.…
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