30 % des sans-papiers en Europe ont renoncé aux soins pour leurs enfants
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Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 3 min.
Vers 35 ans, les personnes sans papiers qui vivent en Europe sont déjà en mauvaise santé, selon le deuxième rapport de l'Observatoire européen de l'accès aux soins de Médecins du monde (1). D'après son enquête réalisée auprès d'environ 1 200 personnes vivant dans 11 pays européens, ils doivent faire face à « une cascade d'obstacles » avant d'être soignés et 38 % d'entre eux présentent au moins un problème de santé non pris en charge. Aux mauvaises conditions de logement et de travail, à l'isolement et aux violences subies avant et pendant leur migration, s'ajoute souvent un accès restreint à une prise en charge financière des soins. Ainsi, certains Etats comme l'Allemagne, la Grèce, la Suède et la Suisse limitent l'accès de ces personnes aux urgences et offrent peu de possibilités d'accès aux soins pour les pathologies courantes ou chroniques. Au Royaume-Uni, c'est aux médecins généralistes de décider ou non de l'accès gratuit aux soins de première ligne et le système ne prévoit aucune prise en charge au long cours. Et même dans les pays comme la France, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas et le Portugal, où la législation prévoit la prise en charge de tout ou partie des coûts…
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