Tests ADN : l'exécutif va « prendre le temps de réfléchir »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 13.09.2017Lecture : 3 min.
Dès sa prise de fonction, Eric Besson s'était montré réticent à mettre en oeuvre la mesure. Le ministre de l'Immigration a annoncé le 13 septembre, sur l'antenne d'Europe 1, qu'il ne signerait pas le décret permettant d'utiliser, pour les étrangers candidats au regroupement familial, l'ADN comme moyen de preuve de leur filiation. Prévue par la loi « Hortefeux » du 20 novembre 2007 et issue, à l'origine, d'un amendement du député (UMP) Thierry Mariani, la mesure avait suscité une très vive polémique. Au point de pousser, au final, le législateur à encadrer très strictement le recours aux tests de filiation biologique (1). Le ministre a expliqué sa décision par l'impossibilité, pour lui, de respecter l'esprit et la lettre de la loi dans les délais impartis. La loi prévoyait en effet d'achever l'expérimentation du dispositif au plus tard le 31 décembre 2009. « Elle a dit aussi, a rappelé Eric Besson, qu'il fallait assurer la confidentialité absolue des données, ne pas créer de fichier et veiller à la sécurité absolue de la chaîne logistique. » Des exigences que le ministre dit ne pas pouvoir satisfaire d'ici à la fin de l'année, arguant notamment de l'état des moyens de la diplomatie…
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