Publié le : Dernière Mise à jour : 07.09.2017Par : PROPOS RECUEILLIS PAR JÉRÔME VACHONLecture : 5 min.
Avec le RSA comme avec le RMI, les individus en difficulté sont sommés de faire preuve d'autonomie individuelle pour se réinsérer. Sous peine d'être taxés de « profiteurs ». C'est oublier que les bénéficiaires de la solidarité publique sont d'abord les victimes de phénomènes sociaux collectifs tels que le chômage, rappelle le sociologue Nicolas Duvoux, qui a mené, dans son ouvrage « L'autonomie des assistés », une enquête auprès des signataires d'un contrat d'insertion.
Quel était l'objectif de votre enquête ? Je souhaitais étudier comment des allocataires du RMI, signataires d'un contrat d'insertion, s'approprient ce que l'on appelle la « norme d'autonomie ». C'est-à-dire l'injonction faite à l'individu de bâtir son existence sociale à partir de ses capacités propres, et non en s'appuyant sur des appartenances collectives telles que la classe sociale. Et le contrat d'insertion apparaît comme la formalisation juridique de cette injonction sociale à l'autonomie. Vous distinguez trois types principaux d'allocataires selon la relation qu'ils entretiennent avec cette norme d'autonomie... Lesquels ? Le premier type est celui de l'autonomie…
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