Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : CAROLINE HELFTERLecture : 7 min.
Dans une situation d'extrême vulnérabilité physique et psychique, les enfants et les adultes polyhandicapés sont totalement dépendants d'autrui et privés des moyens usuels de se faire entendre. Leur manière d'être au monde confronte professionnels et parents aux difficultés d'un accompagnement particulièrement complexe.
«La personne polyhandicapée, frappée d'une déficience fondamentale et aux expressions multiples se trouve non seulement dans l'incapacité de faire ceci ou cela, mais dans l'incapacité tout court », fait observer la philosophe Elisabeth G. Sledziewski (1). « Or, dans une civilisation qui définit le sujet comme un «je peux», il est particulièrement difficile de découvrir les traits de l'humanité dans les traits de celui qui ne peut rien. » Reconnaître l'autre comme un semblable est pourtant une exigence éthique fondamentale et la condition sine qua non de toute relation d'accompagnement. Mais cette question centrale de la reconnaissance d'un semblable si différent est aussi confrontation à l'altérité dans tout son mystère. « Qui est-il que je suis ? Qui est-il que je ne suis pas ? Quel être partageons-nous ? » Synthèse de plusieurs…
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