Publié le : Dernière Mise à jour : 06.08.2017Par : ÉLÉONORE VARINILecture : 1 min.
Réfugiés, travailleurs forcés, esclaves sexuels... Le photographe américain de l'agence Magnum Jim Goldberg rature, griffonne ou colle des portraits de victimes croisées dans de nombreux pays.
« En 1999, mon fils est né. Nous vivions à la rue, et mon salaire était de 10 € par mois. J'ai pensé que je n'avais pas d'autre choix que de partir. Je fus embauché dans une usine en Allemagne par un étranger qui me promit un bon salaire, 2 000 € par mois. Au lieu de cela, il a pris mon passeport. Si je protestais, on me tabassait. J'ai prié tous les jours pour rentrer au pays. Une nuit, j'ai sauté par-dessus la barrière et je me suis évadé. » L' histoire de l'Ukrainien Victor n'est qu'une des malheureuses destinées migratoires, parmi tant d'autres, que retrace l'exposition photo « Open See », de Jim Goldberg. Dans un accrochage alambiqué aux légendes parfois parcellaires, le photographe américain de l'agence Magnum présente des Polaroid et des films, des manuscrits et des objets... qui dressent tous les portraits de victimes : réfugiés économiques, travailleurs forcés, esclaves sexuels kidnappés ou dupés par le mirage économique. Son parcours débute en…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques