Publié le : Dernière Mise à jour : 07.09.2017Par : CAROLINE HELFTERLecture : 1 min.
Pendant un an et demi, l'anthropologue Yann Benoist a parcouru les couloirs du Chapsa, au sein du sinistre dépôt de mendicité de Nanterre, qui héberge chaque nuit les sans-domicile amenés de Paris.
ancien La Maison de répression de Nanterre n'est plus une prison depuis longtemps. Pourtant, le centre d'accueil et de soins hospitaliers (CASH), qui en est l'héritier, reste profondément marqué par l'allure carcérale de l'ancien dépôt de mendicité. Il n'y a pas que l'architecture des bâtiments qui rappelle le « grand renfermement » des fous et des vagabonds analysé par le philosophe Michel Foucault. Le fonctionnement de l'établissement, qui abrite toutes les nuits des centaines de sans-logis, se place, lui aussi, dans cette continuité coercitive, estime Yann Benoist, qui dénonce un mode de gestion de la pauvreté consistant à « mettre à l'écart de Paris une population jugée «indésirable» ». Pour étudier l'organisation de l'institution, composée d'un pôle sanitaire et d'un pôle social, l'anthropologue en a fréquenté plusieurs structures pendant dix-huit mois, parmi lesquelles le centre d'hébergement et d'aide aux personnes sans abri (Chapsa), souvent…
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