LIVRE

COMBATTANTS DU QUOTIDIEN. Considérer qu'une personne handicapée ayant « réussi à s'extraire de sa «misérable condition» en surmontant ses difficultés [...] est forcément dotée de qualités exceptionnelles » est aussi détestable que le regard plein de commisération généralement porté par la société sur le handicap, s'insurge Elisa Rojas, avocate au barreau de Paris. L'admiration comme la compassion reviennent à exclure l'autre du lot commun des humains, estime Me Rojas, née avec la maladie dite des « os de verre ». On comprend bien le sens de son propos. Il faut pourtant prendre le risque de ne pas y souscrire. En effet, face aux parcours relatés dans cet ouvrage, on ne peut que saluer les personnalités d'exception qui en témoignent. A l'instar de Marcel Nuss, fondateur de la Coordination handicap et autonomie, dont la trajectoire est inspirée par la devise : « Qui ose vaincra », ou de Vincent Assante, président de l'Association nationale pour l'intégration des personnes handicapées moteurs, qui a pour principe de « ne jamais laisser les autres décider pour soi », tous les contributeurs pourraient faire leur le célèbre « Yes we can » américain. Eux, leur Amérique, ce sont ces…