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RETOUR AU BLED. La retraite, le plus grand malheur de l'existence ? Pour Mohamed, Marocain arrivé en 1962 en France, c'est en tout cas synonyme de fin de vie. « Arrêter de travailler, rompre un rythme acquis depuis une quarantaine d'années, changer ses habitudes, ne plus se lever à cinq heures du matin, ne plus passer sa blouse grise, s'adapter à une nouvelle vie, changer de peau, de mentalité, faire mal à ses vieilles habitudes qui lui servaient de béquilles, qui lui donnaient ses repères, arrêter de travailler c'est apprendre à s'ennuyer gentiment, apprendre à ne rien faire sans tomber dans la tristesse. Le travail ne le rendait pas heureux mais l'occupait, l'empêchait de penser », écrit Tahar Ben Jelloun dans Au pays. En l'obligeant à prendre sa retraite, c'est comme si l'on signifiait à Mohamed qu'il était malade et qu'il ne pouvait plus être rentable pour la société. Alors il décide de réaliser son rêve : une grande et belle maison au bled, où « toute la famille serait réunie dans la paix, le bonheur et le respect ». Mais Mohamed est un doux rêveur : ses cinq enfants, parfaitement intégrés - à son grand désespoir, l'une de ses filles a épousé un non-musulman - n'ont…
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