Ces usagers qui échappent aux grilles de l'évaluation
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Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : MICHEL PAQUETLecture : 13 min.
Reconnu pour la première fois dans la loi du 11 février 2005, le handicap psychique met à mal toutes les certitudes des professionnels. A mi-chemin entre la réponse psychiatrique et le social, il rend inopérant les dispositifs communs et oblige les acteurs à rentrer dans de nouvelles logiques. Tel est le résultat d'une importante recherche, commanditée par la CNSA, visant à tester les conditions d'une évaluation globale des « personnes en situation de handicap psychique ».
L'introduction de la notion de « handicap psychique » dans la loi du 11 février 2005 n'a pas été sans provoquer de nombreux questionnements. Certains y ont vu une invention juridique pour accorder des droits et des prestations à des personnes dont l'institution psychiatrique se défaussait. D'autres se sont demandé si la création de cette nouvelle catégorie n'allait pas « geler » la maladie mentale, potentiellement guérissable, dans le statut définitif du handicap. De fait, brandi depuis les années 90 par des collectifs de familles militant pour la reconnaissance de cette population invisible, le handicap psychique n'est défini nulle part de manière consensuelle. Le…
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