Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : SANDRA MIGNOTLecture : 11 min.
Depuis 1990, une association d'habitants du nord de Chartres, Les 3R, gère par le biais d'une régie de quartier des ateliers de réinsertion pour des personnes éloignées de l'emploi. Lesquels proposent, parmi diverses prestations, la réalisation de mosaïques urbaines.
Florice Ekotto est consciencieusement penchée sur son ouvrage, une ancienne maison chartraine qu'elle reproduit en mosaïque, à l'aide de petits morceaux de carreaux, sur un support grillagé de la taille d'un format A4. « Cette activité me fait cultiver la patience, et ça me plaît, explique la jeune femme. Pourtant, quand je suis arrivée, la mosaïque, je ne savais même pas ce que c'était ! » Agée de 31 ans, Florice Ekotto a débarqué en France voilà cinq ans, forte d'un BTS en comptabilité et gestion obtenu dans son pays d'origine. « Mes diplômes, mon expérience au Cameroun, tout ça n'était pas crédible aux yeux d'un employeur ici, résume-t-elle. Je n'ai jamais trouvé d'emploi. » Aussi l'ANPE lui a-t-elle conseillé de s'adresser à la régie de quartier Les 3R, installée dans les Hauts de Chartres, au nord de la cité d'Eure-et-Loir (1).« Picassiette » à la rescousseCréée en 1990…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques