Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 2 min.
«Ni comme avant, ni comme après » : être parent dans un contexte d'exil entraîne des difficultés particulières. C'est l'idée qui se dégage du groupe de parole mis en place avec neuf mères étrangères (1) par l'Observatoire national des pratiques en santé mentale et précarité (ONSMP-Orspere) à la demande des bénévoles du Réseau éducation sans frontière (RESF) duRhône. Le rapport de recherche-action tiré de cette expérience (2) détaille la souffrance de ces femmes à être parent dans un contexte d'insécurité et de précarité lié à leur attente de régularisation : sans soutien de leur communauté d'origine, sans emploi, en ayant souvent du mal à comprendre les codes éducatifs et culturels en France... Sous le poids des traumatismes vécus ou des aléas des procédures souvent lourdes, ces parents, habituellement en mesure d'assurer un rôle de médiateur entre l'enfant et ce qui fait violence dans l'environnement, n'ont plus la capacité d'avoir cette fonction. Ouvert aux pères, le groupe n'est pas parvenu à les attirer. Absents physiquement, ils étaient néanmoins très présents dans le discours : « Les attaques contre les figures paternelles en tant que mauvais mari, et mauvais père ou père délégitimé…
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