Publié le : Dernière Mise à jour : 24.07.2017Lecture : 4 min.
Dans le mouvement de démocratisation des structures sociales et médico-sociales, qui a vu s'accroître les droits des usagers, les professionnels ont été oubliés. Et quelque peu sacrifiés sur l'autel de la « bonne gestion ». Il pourrait en être autrement, estime Raymonde Ferrandi, psychologue clinicienne, qui intervient dans le milieu associatif auprès de personnes précaires ou dans le cadre de la supervision d'équipe.
« Plus de 40 ans après 1968, force est de constater que les institutions du domaine sanitaire et social attendent toujours d'être «libérées». Contrairement à d'autres, comme la famille, passée du carcan à l'incertitude des repères, l'institution médico-socio-éducative reste régie, au mieux, par la convention de 1966, qui prévoit un organigramme parfaitement pyramidal. La loi rénovant l'action sociale et médico-sociale du 2 janvier 2002 cherche à introduire un peu plus de démocratie pour les usagers, mais les professionnels ont été oubliés. Cela peut avoir pour conséquences non seulement d'engendrer chez eux une certaine frustration, mais surtout de mettre en danger leur travail : le divorce est de plus en plus consommé entre,…
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