Pour lever le « dernier tabou français », la députée (UMP) Marie-Louise Fort réclame la mise en oeuvre d'un « véritable plan de lutte contre l'inceste ».
Dans son rapport remis à la ministre de la Santé et à la secrétaire d'Etat à la famille le 28 janvier (1), l'élue de l'Yonne souligne que, malgré les progrès réalisés depuis 20 ans, il demeure « des lacunes et des inerties inacceptables dans cette lutte ». Et dénonce « l'incroyable retard de la France sur la plupart des pays développés ».
Alors qu'elle déplore l'absence de mesures statistiques spécifiques en France, une enquête, réalisée à la mi-janvier à la demande de l'Association internationale des victimes de l'inceste (2), quantifie pour la première fois le phénomène : près de deux millions de personnes seraient concernées. Plus d'une personne sur quatre déclare connaître au moins une victime d'inceste dans son entourage. 60 % des interrogés indiquent que si un mineur se confiait à eux, ils attendraient d'avoir une preuve avant d'informer les autorités.
Quatre ans après le rapport « Estrosi » (3) - resté sans suite -, la députée réclame à nouveau l'inscription dans le cod
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