Publié le : Dernière Mise à jour : 02.01.2018Par : SANDRA MIGNOTLecture : 10 min.
A Paris, dans le XVIIIe arrondissement, la Maison sur Seine, une unité de soins palliatifs, accueille 30 % de personnes en situation précaire. Dans l'établissement, polyvalence et adaptation au patient sont les maîtres mots de l'accompagnement.
Yolande Thuret tend une cuillerée à madame B. : « C'est du boeuf mixé », explique l'aide-soignante à l'octogénaire assise dans un fauteuil à côté de son lit, devant son plateau-repas. Après un petit temps d'arrêt, la vieille dame, chaudement vêtue, se saisit des couverts et commence à manger, l'oeil rivé sur l'écran télé. Aux murs couleur saumon sont proprement scotchées des images d'oiseaux. « J'ai décoré la chambre en fonction des goûts de madame », glisse Yolande Thuret. Après s'être assurée que madame B. mange sans difficulté, elle passe dans la chambre voisine pour installer confortablement madame Z., qui demande à regagner son lit. « Chantal, appelle-t-elle, le fil est mal mis. » L'infirmière sort du poste de soins, où elle transmettait des consignes à une stagiaire, pour vérifier une sonde fichée dans le corps de la vieille dame... Dans une troisième chambre à la lumière tamisée, un…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques