Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : Benoît EyraudLecture : 4 min.
Si la réforme de la protection juridique des majeurs est porteuse d'avancées incontestables pour les bénéficiaires et leurs familles, certains des enjeux éthiques et politiques de la protection des personnes vulnérables ont été occultés dans les débats qui ont conduit à cette refonte. C'est l'avis de Benoît Eyraud, qui prépare une thèse de sociologie portant sur les cadres institutionnels et professionnels de la protection tutélaire et l'expérience des personnes protégées (1).
« La réforme de la protection juridique des majeurs est entrée en vigueur le 1er janvier. Votée en catimini en mars 2007, au milieu de la campagne présidentielle, elle n'a pas suscité les réflexions et le débat qu'elle mérite au regard du nombre de personnes concernées par l'évolution du dispositif tutélaire. Cette réforme est le fruit de nombreux rapports successifs dont l'accumulation a permis un véritable consensus, si ce n'est une réelle appréciation des enjeux. Indéniablement, elle introduit plusieurs progrès : l'effort de clarification d'un dispositif dont la remarquable économie d'ensemble était obscurcie par une complexité…
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