Les professionnels et usagers s'opposent à l'approche sécuritaire de la psychiatrie
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Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : I. S.Lecture : 2 min.
Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy après le drame de Grenoble ont jeté le trouble parmi les psychiatres et les représentants des usagers par leur focalisation sur les questions d'ordre public et de sécurité, comme l'ont déjà montré de nombreuses réactions (1). En faisant « l'amalgame entre maladie mentale et délinquance, maladie mentale et dangerosité », elles portent « atteinte au travail inscrit depuis de nombreuses années par les professionnels », estime l'Association nationale des CEMEA (2). La psychiatrie de secteur, rappelle-t-elle, a érigé en principe la notion de « continuité » des soins dans la prise en charge de la souffrance psychique de la personne : « continuité comme capacité contenante de l'écoute de celui qui souffre, et continuité comme dispositif des moyens humains de l'équipe soignante sur un territoire et dans une conception du soin humaniste ». Or, déplore l'association, « nous assistons au démantèlement d'une psychiatrie «au service du public» au profit d'une psychiatrie des approches neurologiques et comportementales [...] qui dénient le sujet souffrant dans sa globalité, dans son histoire et sa dignité d'homme ». Expliquant que « la hiérarchie gestionnaire…
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