Lieux de vie et d'accueil : une hospitalité engagée
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Publié le : Dernière Mise à jour : 14.09.2017Par : Caroline HelfterLecture : 11 min.
Initialement conçus en réaction aux institutions « mortifères », les lieux de vie et d'accueil ont longtemps fonctionné dans un état de relative apesanteur. Aujourd'hui, reconnus par la loi 2002-2, ils font partie de la palette de réponses pouvant être proposées à des jeunes en difficulté et se fondent dans le paysage de la protection de l'enfance. Mais ces structures cultivent d'autant plus jalousement la singularité de leur hospitalité engagée que celle-ci constitue la clé d'un succès grandissant. Qui ne va pas sans susciter quelques grincements de dents.
A Bouillé-Loretz (Deux-Sèvres), Jacques Benoît et son épouse ont ouvert, en 1992, un lieu de vie et d'accueil (LVA) pouvant recevoir sept enfants. Depuis cinq-six ans, ils enregistrent, chaque année, environ 600 demandes... pour deux places qui se libèrent. Il ne s'agit pas d'un cas isolé : « c'est à peu près partout comme cela », affirme ce permanent, président de la Fédération nationale des lieux de vie et d'accueil (FNLV) (1), le plus important regroupement de ces petites structures (200 adhérents fin 2007). De fait, « on court après les places », témoigne Catherine Ribet-Debré,…
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