Pacte sur l'asile et l'immigration : l'« Europe forteresse » mal reçue
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Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 2 min.
Quelles sont les perspective ouvertes par le futur bureau d'appui européen pour l'asile, qui figure parmi les priorités du Pacte adopté le 16 octobre par les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 (voir ce numéro, page 15) ? Le secteur associatif ne cache pas ses inquiétudes. Le Pacte initié par la présidence française, s'inquiète la CFDA (Coordination française pour le droit d'asile), s'inscrit dans la continuité d'une orientation qui a eu jusqu'ici pour effet de faire chuter la demande d'asile : au cours de la première phase d'harmonisation des politiques, les demandes sont passées, « dans l'Europe des 15, de 375 445 en 2001 à 173 030 en 2006, soit une diminution de plus de moitié ». La conséquence d'un double processus : d'une part la lutte contre l'immigration irrégulière, d'autre part l'« externalisation » par l'Union de sa politique d'asile, qui a pour effet de « retenir » les candidats à l'asile hors des frontières. « Pour un chapitre consacré à l'asile, le Pacte en consacre trois autres à des mesures concourant à dissuader les demandeurs, soit par l'impossibilité d'entrer en Europe, soit par la menace d'en être expulsés ou refoulés, soit par l'interdiction de quitter leur…
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