Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : Joseph RouzelLecture : 7 min.
La dimension clinique des métiers de la relation humaine, qui exige des professionnels d'entendre les symptômes non comme des dysfonctionnements à éradiquer mais comme l'expression d'un sujet, se réduit comme peau de chagrin. Le travail social, dont la clinique constitue pourtant un socle, n'échappe pas à cette tendance de fond, explique Joseph Rouzel, psychanalyste et directeur de l'Institut européen Psychanalyse et travail social (Psychasoc).
« Roland Gori, professeur de psychopathologie à l'université d'Aix-Marseille-I et psychanalyste, vient de lancer un appel, qu'il faut entendre comme un cri d'alarme (1). Un peu partout dans les universités françaises, que ce soit en médecine, dans les sciences humaines, et particulièrement en psychologie, l'approche clinique est gommée, reléguée aux oubliettes, ni plus ni moins que supprimée de la carte des savoirs et des savoir-faire qui ont fait la renommée du style français que l'on nous envie un peu partout dans le monde. La montée en charge des approches cognitivistes et comportementales se présente comme un rouleau compresseur envahissant le champ des formations, écrasant tout sur son passage…
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