Publié le : Dernière Mise à jour : 18.09.2017Par : Philippe LabbéLecture : 5 min.
Outre que l'appel d'offres dont il fait l'objet place les missions locales dans une position intenable, le « contrat d'autonomie » créé par le plan « Espoir banlieues » n'est que cautère sur jambe de bois, explique en substance Philippe Labbé, sociologue, chercheur associé à l'université Rennes-2 et responsable du cabinet Geste-Grand Ouest (1).
« On le sait, les politiques publiques sont évaluées avec le critère d'efficience : I want my money back ou, selon la formule de la LOLF (loi organique relative aux lois de finances), «à l'euro près» ce qui est obtenu est-il proportionné à l'investissement consenti ? Ces politiques, puisque le temps de la redistribution généreuse de l'Etat-providence est écoulé, sont également «ciblées», entendez par là équitables, c'est-à-dire réservées à celles et ceux qui souffrent le plus... On donne moins, peu, après vérification pour ne pas dire suspicion, et pour un temps réduit : le plan «Espoir banlieues» prévoit pour 45 000 jeunes non qualifiés, préférentiellement de niveau V et infra, habitant en zone urbaine sensible, un «contrat d'autonomie» conjuguant accompagnement…
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