Publié le : Dernière Mise à jour : 02.01.2018Par : Christine SvolanekLecture : 4 min.
Les professionnels de l'action éducative savent de mieux en mieux expliquer... ce qu'ils sont conduits à faire de moins en moins. C'est le paradoxe pointé par Christine Svolanek, chef de service AEMO à l'Association pour la protection de l'enfance et de l'adolescence (APEA) à Montpellier, qui souligne à quel point la « protocolisation » croissante de l'acte éducatif, si elle est gage de plus grande transparence, ampute le temps disponible pour la relation directe avec les enfants et les familles.
« Notre association, essentiellement dédiée aux interventions sur mandat judiciaire (assistance éducative en milieu ouvert [AEMO], investigation et orientation éducative, enquêtes sociales, aide à la gestion du budget familial, réparation pénale) a toujours mené une réflexion sur la qualité de son travail, dans un souci d'excellence. Aussi l'avènement de la loi du 2 janvier 2002 ne nous a-t-il pas pris au dépourvu lorsqu'il s'est agi de produire les outils de la reconnaissance de la place des «usagers». Des protocoles institutionnels d'intervention ont pu être élaborés, des livrets d'accueil mis en oeuvre, des documents individuels de prise en…
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