Les Roms « abusés » par les incitations à rentrer au pays, dénonce le collectif Romeurope
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Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Lecture : 1 min.
Si les coups de filet spectaculaires de la police dans les bidonvilles, nombreux l'été dernier, semblent avoir cessé, un « système pervers » d'incitation au retour lui a succédé, proteste le collectif Romeurope (1). Pour lui, le ministère de l'Immigration « achète plusieurs milliers de «retours au pays» » par l'intermédiaire de l'ANAEM (Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations), qui promet de payer le voyage et d'apporter une aide à l'arrivée. Mais « les opérations de retour soi-disant volontaires sont toujours coordonnées avec des opérations policières d'expulsion », dénonce le collectif. A première vue, l'argent promis - 300 € par adulte, plus 100 € par enfant - est très attractif au regard de la situation socio-économique en Roumanie, où le salaire mensuel moyen est de 194 € par mois et où, dans certaines régions, 70 % des Roms sont au chômage. Mais cette offre conduit certaines familles installées depuis plusieurs années en France, et qui ont commencé à y trouver des points d'ancrage (en scolarisant leurs enfants, en ayant entamé un suivi médical, en prenant des emplois temporaires ou saisonniers...), à rompre ces liens, déplore Romeurope. Elle incite également…
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