L'OIP dresse aux Nations unies le sombre tableau des prisons françaises
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Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 2 min.
« L'opacité dans laquelle le ministère de la Justice prépare, seul, une réforme des prisons que M. Sarkozy déclarait vouloir « profonde » fait craindre que la France ne manque une fois encore une occasion historique de remédier à l'humiliation pour la République dénoncée par le Sénat en 2000. » Dans sa contribution à l'« examen périodique universel » auquel le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies soumettra la France en mai (1), la section française de l'OIP (Observatoire international des prisons) condamne une situation qui reste alarmante. Cette dernière, constate-t-elle, s'est même « sérieusement détériorée ces quatre dernières années, sous l'effet d'une politique pénale orientée vers l'incarcération », générant une « surpopulation record ». Au 1er janvier, 11 948 détenus étaient en surnombre, précise l'organisation, soit un sur cinq. A cela s'ajoute, critique l'OIP, un « renforcement continuel des dispositifs de sécurité, au très net détriment de la mission de réinsertion » : alors que les crédits relatifs à la mission de garde s'élèvent en 2006 à 1,23 milliard d'euros, ceux consacrés à la réinsertion atteignent à peine 163 millions d'euros. L'observatoire dénonce…
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