La « sédimentation » dans l'urgence et les effets de la mobilisation pour les sans-abri sous la loupe du SAMU social
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Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : M. LB.Lecture : 4 min.
Une série de travaux inédits de l'Observatoire du SAMU social (1), résultat de deux années d'enquêtes, pointent les enjeux de la prise en charge des sans-abri. L'une des études, réalisée sur la période 1999-2006 auprès du pôle « généraliste » du 115, qui héberge les personnes seules, met le doigt sur la chronicisation dans l'urgence de plus de la moitié des personnes accueillies en centre d'hébergement d'urgence. Au cours de la période étudiée, le 115 de Paris a attribué plus de 2 millions de nuitées dans ces structures (et dans une moindre mesure dans des hôtels) à plus de 60 000 personnes. En 2006, il a accordé environ 335 000 places à quelque 9 000 sans-abri. Jusqu'en 2003, il en avait accueilli jusqu'à 12 000 par an. Chaque nuit, ce sont plus de 900 personnes isolées qui ont été hébergées, via le 115 ou les équipes mobiles. Si le volume de nuitées a augmenté de 1999 à 2003, il stagne depuis. Quelles sont les caractéristiques des personnes prises en charge ? Durant les sept dernières années, la population s'est féminisée (en 2006, un quart des nouveaux entrants sont des femmes), a vieilli (22 % ont plus de 50 ans) et est plus cosmopolite, avec 15 à 25 % de sans-papiers. Un…
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