Souffrance psychique et urgence sociale : sortir de la pensée circulaire
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Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : Philippe Gilbert d'Halluin et Jean Luc Yacine Contacts : Philippe Gilbert D'Halluin <internet type="mail">cabinetgilbertf@aol.com</internet> ; Jean Luc Yacine <internet type="mail">jlyacine@aol.com</internet>.Lecture : 6 min.
Plusieurs obstacles freinent la diffusion de bonnes pratiques en matière de prise en charge des personnes précaires en souffrance psychique, notamment la confusion entre les rôles des secteurs psychiatrique et médico-social. Philippe Gilbert-d'Halluin et Jean-Luc Yacine, docteurs respectivement en sociologie et en sciences politiques, plaident pour une clarification (1).
« En matière de prise en charge psychiatrique de malades difficiles, et plus particulièrement dans le cadre des discussions sur la future loi pénitentiaire, il nous paraît judicieux de nous interroger sur les conditions de production des techniques médicales et médico-sociales de prise en charge de la souffrance psychique et les conditions d'incorporation - c'est-à-dire d'inscription dans le corps - de cette impensé social que représente la misère à l'âge démocratique. Au cours des années 90, la souffrance sociale s'est imposée comme un concept majeur dans l'analyse des processus subjectifs de précarisation. La pauvreté tend à structurer l'ensemble des actions quotidiennes des populations précarisées, si bien qu'elle entraîne une…
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