Publié le : Dernière Mise à jour : 18.09.2017Lecture : 2 min.
Le projet de loi pénitentiaire annoncé pour l'automne ne sera-t-il qu'un texte « de bonne conscience », comme le craint Pierre-Victor Tournier ? Le risque est grand qu'il n'ait aucun effet, explique le chercheur, arguant que le projet de loi sur la lutte contre la récidive (1) adopté au Sénat le 5 juillet pourrait augmenter la population carcérale de 8 000 à 10 000 détenus. A moins, souligne-t-il, que lors de l'examen du texte, les députés ne diminuent les seuils des peines minimales, « très supérieurs aux peines moyennes actuellement prononcées en cas de récidive légale », n'élargissent les possibilités des juges de déroger aux « peines plancher », comme le proposait d'ailleurs un amendement UDF rejeté au Sénat, et ne rétablissent l'excuse de minorité pour les 16-18 ans. Ce projet de loi s'est attiré les foudres de l'ensemble des professionnels de la justice, mais aussi du travail social, comme en témoigne la mobilisation de la CPO (Conférence permanente des organisations professionnelles du social). A son tour, elle appelle les professionnels de l'action éducative et sociale à soutenir le mouvement de refus du texte, et dénonce « le renoncement au travail éducatif, qualifié d'inefficace…
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