Une étude passe au crible l'augmentation de la population carcérale pendant le quinquennat
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.09.2017Lecture : 1 min.
En cinq ans, le nombre de personnes sous écrou est passé de 53 183 à 63 290, indique une étude sur l'« évolution de la population des prisons françaises au cours de la législature (2002-2007) », réalisée par Pierre-Victor Tournier, directeur de recherche au CNRS (1). Cet accroissement d'environ 10 000 détenus ne concerne que les effectifs de condamnés définitifs, celui des prévenus restant stable. Alors que le nombre de personnes écrouées a crû de 19 %, la « capacité opérationnelle » des établissements pénitentiaires a augmenté de 5,9 %, d'où « une forte détérioration des conditions de détention au cours de la législature ». La surpopulation carcérale s'intensifie en effet : 8 772 en 2002, les détenus en « surnombre » sont 11 589 en 2007 (+ 32 %). Une hausse qui, selon Pierre-Victor Tournier, s'explique par plusieurs facteurs, notamment par l'effet combiné des politiques pénales et de l'accroissement des condamnations pour faits de violence. Ainsi, la proportion de condamnations pour « coups et blessures volontaires » « n'a cessé d'augmenter » en cinq ans, pour passer de 13 % à 21 %. Le nombre des courtes peines (moins de un an) s'est également fortement accru : celles-ci représentent…
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