L'institution, zone de déperdition et espace de gain
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Publié le : Dernière Mise à jour : 31.08.2017Par : Gilles CerveraLecture : 5 min.
Les institutions du secteur social et médico-social ne peuvent ni ne doivent, malgré les injonctions qui leur sont adressées, être transparentes. C'est le point de vue défendu par Gilles Cervera, psychologue, directeur d'une maison d'enfants à caractère social en Bretagne et président du Réseau national des communautés éducatives (RNCE), pour qui le flottement, l'incertitude, ne peuvent que profiter aux usagers.
« L'institution gagne aux déperditions. Etrange paradoxe. Nous allons tenter de le démontrer. Il y a de la perte entre ce qu'on dit et ce qu'on fait et, pis, entre ce qu'on dit de ce qu'on fait et ce qu'on fait ! Il y a du gain dans la somme institutionnelle de ce qui est perdu. Ce qui constitue l'inconscient institutionnel permet à l'institution de durer. Nous nous situons assez clairement dans une perspective anthropologique. L'institution est un regroupement d'hommes et de femmes missionnés par l'Etat ou ses corollaires territoriaux, un collectif d'êtres vivants traversés par du biologique, de l'inconscient et du social. L'institution est fabriquée a fortiori par cet inconscient, ce biologique et ce social. Toutes les institutions…
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