Le Comité national d'éthique conteste la position de l'Inserm sur le dépistage précoce des troubles des conduites de l'enfant
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : L. L.Lecture : 4 min.
Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a rendu public, le 6 février, un avis sur les implications éthiques des approches de prédiction à l'occasion de la détection de certains troubles du comportement chez le très jeune enfant (1) Il avait été saisi, le 6 avril 2006, par le collectif « Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans » qui s'inquiétait d'une expertise collective de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) préconisant notamment un dépistage précoce (dès la maternité, la crèche ou la maternelle) des « troubles de conduites » caractérisés par des comportements violents (2). Le collectif a donc interrogé le comité d'éthique sur le bien-fondé du dépistage des risques d'évolution vers des formes violentes de délinquance dès l'âge de 3-4 ans. Il craint en effet que les données recueillies, à visée principalement préventive et médicale, puissent aussi être utilisées à des fins prédictives et judiciaires. Il s'inquiète également de la stigmatisation qu'engendrerait leur inscription sur le carnet de santé des enfants. Selon le Comité national d'éthique, les conclusions du rapport de l'Inserm « confondent facteurs de risque et relations…
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