Un manifeste pour sortir les banlieues de l'ornière
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Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Lecture : 2 min.
Mauvais diagnostic, mauvais remède. Les difficultés de la banlieue n'ont pas été saisies à leur juste mesure, ont en substance déclaré, le 6 février, les représentants des 120 édiles regroupés dans l'Association des maires Ville et banlieue (1). Quinze mois après les émeutes urbaines et trois mois avant l'élection présidentielle, l'association, présidée par Pierre Bourguignon, député-maire (PS) de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), et qui a pour premier vice-président Pierre Cardo, député-maire (UMP) de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), exprime ses revendications dans un « manifeste des villes de banlieue ». En refusant de réduire la crise, dont souffrent ces dernières, à un problème d'urbanisme et en réfutant le procès « malhonnête » fait à la politique de la ville, sous-dimensionnée, le texte demande un changement de braquet : « Le problème des banlieues n'est pas celui de nos villes, mais a minima celui de la France. Il est impératif qu'elle accepte de le regarder comme une cause nationale, en décidant enfin de s'y investir. » Il s'agit donc pour l'association de dépasser le domaine de la politique de la ville et d'aborder la banlieue à travers tous les chantiers politiques,…
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