Publié le : Dernière Mise à jour : 21.09.2017Par : Florence RaynalLecture : 12 min.
Après avoir exercé longtemps dans l'ombre, les acteurs de la réduction des risques entendent bien réussir le tournant de l'institutionnalisation opéré par la loi sur la politique de santé publique, sans perdre leur capacité à innover. Reste toutefois encore à convaincre l'ensemble des professionnels, des élus et des citoyens du bien-fondé de cette politique.
« Si tu ne veux pas prendre de risques avec les drogues, n'en prends pas... Si tu ne peux pas faire autrement, fais plutôt comme ça... Si tu n'y parviens pas, fais au moins ça... » Ainsi se décline, simplifiée à l'extrême, la lo-gique de la réduction des risques (RdR). Une logique, pragmatique, au service des usagers de drogues comme de la santé publique puisqu'elle vise à diminuer les dommages sanitaires et sociaux de la consommation de produits psycho-actifs. « L'objectif de cesser de prendre des drogues n'est pas écarté, mais la réduction des risques tient compte du fait que ça ne se fait pas du jour au lendemain. C'est en ne niant pas l'intérêt que les personnes trouvent à leur consommation qu'elle permet de faire passer d'autres dimensions, celles du risque et de sa gestion », résume…
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