Hébergement de stabilisation : « une réelle et profonde erreur technique »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 29.07.2017Lecture : 2 min.
Jean-Louis Borloo et Catherine Vautrin viennent d'annoncer un plan d'action renforcé pour le logement et l'hébergement (voir ce numéro, pages 5 et 45). Celui-ci confirme la volonté du gouvernement de développer rapidement l'hébergement dit « de stabilisation ». Cette formule, telle qu'elle est mise en oeuvre, n'est pourtant pas adaptée, objecte Patrick Henry, médecin, alcoologue, chargé - depuis 15 ans - à la RATP de la mission de lutte contre la grande exclusion et membre de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale depuis 1999 (1).
« La sincérité ministérielle semble évidente mais, pour Paris en tous cas, l'hébergement de stabilisation ne réussira pas parce qu'il ne peut pas réussir sous cette forme, bien que cette formule ait été proposée et discutée depuis près de 15 ans et malgré un concert de louanges unanime de la part de ceux qui ont été chargés de sa mise en oeuvre. « Rappelons que l'hébergement de stabilisation doit être un refuge, un asile au sens médiéval du terme, où chacun peut se présenter quand il le souhaite, pour la durée qui lui convient et avec le minimum possible…
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