« L'entreprise naturellement bonne, les structures d'insertion culturellement déficitaires »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 01.01.2018Lecture : 6 min.
Les discours actuels sur l'accompagnement « dans » l'emploi font peser la responsabilité (et les échecs) de l'insertion sur les épaules des intervenants sociaux, les entreprises étant exonérées, dénonce Philippe Labbé, sociologue, responsable de l'antenne « Grand Ouest » du cabinet de consultants GESTE. Un constat qui ne doit pas néanmoins conduire à la résignation.
« S'il est un thème qui, ces temps-ci, caracole avec le maillot jaune dans la course sémantique de l'insertion, c'est bien celui du saut qualitatif de l'accompagnement «vers» à «dans» l'emploi. Autrement formulé, les intervenants sociaux ne doivent plus se cantonner à l'AIO («accueillir-informer-orienter») et l'accompagnement de leurs usagers, mais ils doivent dorénavant s'impliquer dans un rapport étroit à l'entreprise : la connaître, la pénétrer, savoir y intervenir dans une fonction de conseil pour adapter le poste à l'impétrant (à vrai dire généralement plutôt l'inverse), soutenir les premiers temps pour limiter les déperditions, pour stabiliser l'incertain. Cet accompagnement dans l'entreprise est un thème consensuel : plus il est individualisé et renforcé (référent unique),…
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