Politique de la ville et descendants de migrants : une « présomption de compétences »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 24.08.2017Par : Anne Corinne ZimmerLecture : 2 min.
Sur les emplois de la politique de la ville, les recruteurs tendent à privilégier les descendants de migrants diplômés de l'enseignement supérieur en raison de leur proximité avec les publics. Au risque de créer une catégorisation, voire une éthnicisation de ces emplois, défend Marnia Belhadj (1), sociologue et auteure d'une recherche sur la mobilité sociale des enfants de migrants.
Faut-il être descendant de migrants et diplômé de l'enseignement supérieur pour intervenir dans les dispositifs de la politique de la ville ? C'est en tout cas cette question qu'explore la sociologue Marnia Belhadj dans l'enquête qu'elle a conduite dans les quartiers nord de deux communes de la région parisienne auprès d'une trentaine de personnes travaillant dans des structures d'aide à l'insertion professionnelle : conseillers à l'insertion professionnelle, chargés d'accueil, chefs de projet, responsables de régie de quartier, responsables de mission locale. Tout comme le travail social a constitué une opportunité d'ascension pour nombre d'enfants des milieux populaires des années 70, les emplois de la politique de la ville offrent…
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