« On ne guérit pas de son milieu comme d'une sale maladie »
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 07.08.2017Lecture : 3 min.
Jean-Marie Petitclerc estimait dans nos colonnes (1) que le problème principal des jeunes des quartiers résidait dans leur absence de mobilité. Une opinion que conteste vivement Laurent Ott, directeur de l'association Intermèdes-Robinson (2), qui préconise de renforcer d'abord le travail social dans les quartiers.
« Il serait tout de même extraordinaire qu'après avoir vécu la relégation dans les quartiers, l'éviction de leurs parents de la vie publique, sociale et culturelle, les couvre-feux saisonniers, les interdictions de regroupement dans les cages d'escalier, on réserve maintenant aux jeunes des quartiers un nouveau traitement de faveur : ils seraient gentiment priés de se disperser, d'arrêter de se fréquenter entre eux et surtout de mettre un terme à leurs solidarités dissidentes. « Le texte de M. Petitclerc semble apporter un nouvel horizon à la progression des solitudes : pour «réussir», il conviendrait de renoncer à son voisin, et s'extraire de sa fratrie, de ses camarades, et de son environnement comme s'il s'agissait de guérir d'une maladie. « On peut être sidéré…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques