Faire bouger les frontières pour combattre l'impuissance
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : Caroline HelfterLecture : 7 min.
Le constat n'est pas nouveau. De séminaires en états généraux, livres blancs ou sombres cahiers de doléances le répètent à l'envi : il faut mettre un terme au gigantesque ping-pong entre la psychiatrie et le social, dont les usagers font les frais. Reste, cependant, à sortir du lamento pour ajuster les réponses aux difficultés des sujets en souffrance. Ici ou là, des professionnels du soin et de l'accompagnement social s'y emploient, allégeant, du même coup, le fardeau de leurs impuissances respectives.
Du côté des pouvoirs publics, les incitations à la coopération ne manquent pas. La prise en charge des personnes présentant des troubles psychiques doit « plus reposer sur l'action conjointe et coordonnée que sur la coexistence ou le caractère strictement alternatif des dispositifs », stipule à nouveau la circulaire du 30 mars 2006 relative à la mise en oeuvre du plan « psychiatrie et santé mentale » (1). Mais, d'évidence, l'intelligence collective ne se décrète pas et la culture du saucissonnage continue à faire obstacle au développement de projets de vie et de soins qui se conjuguent aux besoins des usagers. Le diagnostic de Laurent…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques