Un rapport sénatorial propose la création d'unités hospitalières de long séjour pour les délinquants dangereux
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 2 min.
Le système français a produit une situation paradoxale : les personnes dangereuses atteintes de troubles mentaux sont en majorité prises en charge par le système pénitentiaire, en raison, essentiellement de l'évolution des conditions d'appréciation de la responsabilité pénale de l'individu, mais aussi du souci de la réparation des victimes. Le rapport d'information de la commission des lois du Sénat « sur les mesures de sûreté concernant les personnes dangereuses » (1), estime ainsi que 23 % des détenus sont atteints de troubles mentaux, une proportion qui monte à 30 % parmi les condamnés à de longues peines. Or la prison ne constitue pas « le cadre le plus propice pour traiter les pathologies et la durée de la peine n'est pas nécessairement en phase avec l'évolution de la dangerosité de l'individu », souligne-t-il. D'autant que la prise en charge en milieu carcéral, s'avère nettement insatisfaisante : l'établissement pénitentiaire de Château-Thierry spécialisé dans l'accueil des détenus malades mentaux ne compte ainsi qu'un seul psychiatre, rapportent les sénateurs. De plus, le suivi de ces personnes se heurte à une connaissance insuffisante de leur dangerosité et aux moyens limités…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques