Le Conseil d'Etat se prononce à son tour contre la rétroactivité du dispositif « anti-arrêt Perruche »
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Lecture : 2 min.
Suivant le raisonnement retenu par la Cour européenne des droits de l'Homme en octobre 2005 (1) et la Cour de cassation en janvier 2006 (2), le Conseil d'Etat condamne à son tour le caractère rétroactif du dispositif « anti-arrêt Perruche » prévu par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.Pour neutraliser la jurisprudence Perruche, qui avait autorisé un enfant né lourdement handicapé à la suite d'une erreur médicale à demander réparation, pour lui et ses parents, des préjudices moral et matériel résultant de son handicap (3), la loi du 4 mars 2002 est venue empêcher l'indemnisation de l'enfant handicapé (4). Elle a également restreint l'indemnisation des parents à leur seul préjudice moral. De fait, pour le législateur, « les charges particulières découlant, tout au long de la vie de l'enfant, de son handicap » doivent être prises en charge par la solidarité nationale. Enfin, cette loi a prévu que ces principes s'appliquaient aux instances en cours, à l'exception de celles où il avait été irrévocablement statué sur le principe de l'indemnisation. Interrogé sur la question de l'entrée en vigueur de la loi, le Conseil d'Etat avait estimé,…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques